Effacement du TAJ après une garde à vue : conditions et procédure complète
Une simple garde à vue peut suffire à entraîner une inscription au TAJ, même si la procédure se termine par un classement sans suite, un non-lieu ou une relaxe.
Une simple garde à vue peut suffire à entraîner une inscription au TAJ, même si la procédure se termine par un classement sans suite, un non-lieu ou une relaxe.
Le TAJ (Traitement des Antécédents Judiciaires) est un fichier de police qui enregistre les mises en cause dans des procédures pénales. Contrairement au casier judiciaire, il peut contenir des informations même en l'absence de condamnation.
Ainsi, une simple garde à vue peut suffire à entraîner une inscription au TAJ, même si la procédure se termine par un classement sans suite, un non-lieu ou une relaxe. Cette réalité est méconnue mais peut avoir de lourdes conséquences sur la vie personnelle et professionnelle.
L’inscription au TAJ peut compliquer :
Même sans condamnation, une mention au TAJ peut être perçue comme un “signal négatif” dans le cadre de vérifications de moralité.
Il est possible de demander l'effacement d'une inscription au TAJ dans les cas suivants :
Dans ces cas, l’inscription au TAJ n’est pas censée persister indéfiniment, et peut faire l’objet d’une demande de radiation motivée.
La demande d’effacement doit être adressée par courrier recommandé avec accusé de réception au procureur de la République du tribunal compétent. Elle doit être argumentée et accompagnée des pièces justificatives.
Il est fortement conseillé de joindre tout document prouvant les conséquences concrètes de l’inscription (refus d’emploi, rejet d’agrément, etc.).
Les délais de traitement varient d’un parquet à l’autre. En moyenne, on observe :
En cas de non-réponse au bout de 4 mois, une relance écrite peut être envoyée. Si le silence persiste, il est possible d’envisager un recours hiérarchique ou contentieux.
Oui. Faire appel à un avocat permet :
Les avocats spécialisés connaissent les pratiques locales des parquets et savent quels arguments ont le plus d’impact.
Monsieur le Procureur de la République,
Je me permets de solliciter l’effacement de mon inscription au TAJ à la suite d’une garde à vue intervenue le [date] dans le cadre de l’affaire [référence ou nature de l’affaire].
Cette procédure s’est conclue par un [classement sans suite / non-lieu / relaxe], comme l’atteste la pièce jointe. Depuis cet événement, cette mention me cause un préjudice réel dans mes démarches professionnelles.
En conséquence, je sollicite votre bienveillance pour procéder à la radiation de cette mention du fichier TAJ.
Veuillez agréer, Monsieur le Procureur, l’expression de ma considération distinguée.
Deux recours sont possibles :
Dans les deux cas, il est préférable d’être assisté d’un avocat. Ces recours permettent de contester un refus explicite ou un silence prolongé (plus de 4 mois sans réponse).
Une simple garde à vue peut laisser une trace durable dans le fichier TAJ, même en l’absence de condamnation. Heureusement, des recours existent pour faire effacer cette mention et protéger votre avenir professionnel. Si vous êtes concerné, il est fortement recommandé d’agir sans attendre, idéalement avec l’appui d’un avocat spécialisé.